Vingt Audressellois aux primaires socialistes du 9 octobre
Au milieu des années 70, la municipalité d’Audresselles a remplacé l’aigle éployée de sable du blason de la commune, par le tourteau, appelé aussi crabe dormeur. En effet, s’éloigner de leur village, ombilic de la Terre, où les Belges du monde entier rêvent de s’installer, représente toujours un effort surhumain pour les Audressellois.
Selon Martial Herbert, président de la communauté de communes de la Terre des deux caps, une vingtaine d’Audressellois ont fait le voyage à Marquise pour voter aux primaires socialistes. Ce qui représente un peu moins des 3 % des électeurs inscrits à Audresselles soit moins que la moyenne nationale de 5,8 %. C’est néanmoins plus que la moyenne des Audressellois qui se déplacent à l’église d’Audinghen lorsqu’il y a une messe dominicale regroupant les fidèles de tous les clochers de N.D. des Flots (0, 5 %) alors que 8 % à 50 % fréquentent l’église d’Audresselles quand un office y a lieu.
Ni les listes électorales d’Audresselles ni celles de Tardinghen n’avaient été transmises au bureau de vote de Marquise, chef-lieu du canton, alors que, deux jours avant le scrutin, le maire d’Audresselles avait remis celles d’Audresselles en mains propres à l’organisateur des élections désigné pour effectuer leur recueil auprès des municipalités. Quatre électeurs matinaux d’Audresselles ont donc dû revenir après 11h30, heure à laquelle le bureau de vote de Marquise a pu obtenir ces listes.
Pour voter, il suffisait de montrer sa carte d’identité et de donner un euro (qui représente moins que le coût de chaque vote). C’est tout. Aucun engagement à signer comme dans des bureaux de vote parisiens.
A Paris, au moins dans certains bureaux de vote, l’électeur des Primaires socialistes a dû signer une déclaration selon laquelle il respectait les valeurs de gauche qui sont aussi les valeurs de Marine Le Pen et de François Copé: Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité et Solidarité.
Mais peut-être parce que toutes ces valeurs ne sont pas nécessairement celles de l’électorat barbu ou voilé de Martine Aubry, inch Allah, qui ne se reconnaît ni dans la Liberté, ni dans la Laïcité, les électeurs du Nord-Pas-de-Calais ont été dispensés de signer une quelconque déclaration.
« N’ayez pas peur », disait le regretté Pape Jean-Paul II. Certains Audressellois ne sont pas allés voter « par peur d’être fichés »(sic!), peur surtout d’être catalogués comme socialistes dans un village très favorable au Front National. Pourtant, même des représentants de mouvances politiques différentes, ont été remarquablement bien accueillis pour voter librement.
Le vote de dimanche prochain va être décisif car l’un des deux candidats des primaires restants, risque réellement de devenir président de la République.
Je suggère à dom Paul le sondage suivant : après les primaires socialistes, faut-il maintenir les élections présidentielles ?