27 octobre, 2011

La répression du blasphème réhabilitée

Classé dans : histoire,international,politique,religion — dompaul @ 11:43

La révolution du « printemps arabe » ou « du jasmin » a débuté en Tunisie à l’initiative des services spéciaux américains et vient de s’achever en Libye, à l’initiative de Nicolas Sarkozy, avec l’exécution sans jugement de Muammar Kadhafi, d’une balle en plein front après qu’il eut été longuement torturé par des bourreaux non-professionnels aux cris de « Allahou Akbar ». Dans les deux cas, le premier changement instauré  par les nouveau gouvernements démocratiques installés par l’OTAN est le retour de la charia, la loi islamique vieille de treize siècles, abrogée dans ces pays au moment de leur colonisation par les Français et les Italiens.

Le premier effet légal de ces changements de dictature vient d’être annoncé: une condamnation pour blasphème au Caire, le blasphème étant la négation publique d’une croyance officielle obligatoire fondée exclusivement sur des témoignages anciens. 

J’ai la liberté de croire à ce qu’il est obligatoire de croire

Pendant longtemps en Europe, les négationnistes de l’existence de la Sainte-Trinité étaient condamnés au bûcher. Grâce à l’arrivée massive des  Mahométans sur le territoire français, qui considèrent au contraire que c’est la croyance en la Sainte-Trinité qui est un blasphème, les contraires s’annulent et il sera pendant un certain temps difficile de réintroduire le délit de blasphème sur ce sujet controversé.

A partir de 1792, le blasphème n’a plus figuré dans la liste des crimes et délits recensés en droit français mais, grâce à la loi Gayssot-Fabius en 1990, le blasphème y figure de nouveau, dans le code pénal, et l’article 24 bis de la loi sur la liberté de la presse prévoit que ceux qui nient l’existence des chambres à gaz nazies  destinée à l’exécution des Juifs, réels ou supposés, seront punis de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Le blasphème par excellence

Je peux encore diffuser des écrits ou des vidéos niant l’existence de Dieu, déclarer publiquement que Moïse n’a jamais existé, que la Sainte-Vierge s’est laissé engrosser par un inconnu de passage à Nazareth, que Mahomet était un imposteur et que son fidèle Abou Bakr l’a empoisonné, aucune loi française ne me l’interdit. Mais refuser de croire en l’existence des chambres à gaz constitue le Blasphème par excellence, aussi grave que l’homicide.

La mort assurée

En Egypte donc, un Egyptien vient d’être condamné au Caire à trois ans de travaux forcés pour avoir insulté l’islam  sur Facebook.

Le  tribunal correctionnel du Caire a reconnu Ayman Youssef Mansour coupable d’avoir « intentionnellement insulté, attaqué et tourné en ridicule la dignité de la religion islamique » .

Pour réprimer le blasphème tournant en ridicule la croyance des Sunnites de leur pays, les juges égyptiens ont adopté le même tarif de peines que leurs homologues français, car eux aussi représentent une démocratie appréciée de l’Occident, que le monde entier leur envie. 

Trois ans de travaux forcés, c’est presque la mort assurée mais aucune association subventionnée en France ne prendra le défense du blasphémateur.

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