Elections régionales: le F.N. ou la terreur des prébendiers
L’idée que Marine Le Pen va être élue à la présidence de la région Nord de France terrorise une partie des élus et des présidents d’associations subventionnées, habitués à leur prébende alimentée par des revenus d’origine parfois opaque tirés des impôts locaux.
Composition des listes
Si l’on analyse la composition des listes dans cette région nouvellement recréée, on remarque que les candidats du Front National appartiennent aux catégories socio-professionnelles qui alimentent le produit national brut, celles qui créent la richesse du pays, de l’ouvrier qui turbine toute la semaine au PDG dont dépendent des centaines d’emplois.
D’ autres listes, au contraire, que nous ne nommerons pas par charité chrétienne, des listes traditionnelles de formations au pouvoir depuis la troisième république, sont composées uniquement de fonctionnaires, de para-fonctionnaires et surtout d’élus professionnels, qui n’ont jamais participé à leurs risques et périls au développement de la richesse nationale. Ils ont fini par n’avoir en tête que de répondre aux exigences de leur clientèle électorale, de plus en plus insatiable.
Or, à force de se recruter mutuellement par cooptation, ces élus professionnels n’ont pas pris conscience que, pendant ce temps, le Front National entreprenait un maillage serré du territoire au point que presque chaque électeur du Nord Pas-de-Calais Picardie connaît au moins un des candidats ce cette liste.
Deux candidats Front National dans la communauté de communes de la terre des deux caps
Rien que dans la communauté de communes de la Terre Des Deux Caps, il y a deux candidats du Front National, l’Ambleteusois Florian Famchon, en trentième position, mais surtout Marie-Christine Bourgeois, wissantaise. Après avoir exercé une profession libérale à Saint-Omer et à Calais, elle a commencé à participer il y a longtemps aux activités de la paroisse Notre-Dame des Flots, avant que , récemment, elle n’ait l’idée d’adhérer au Front National, par conviction.
En septième position sur la liste du Pas-de-Calais, il est sûr qu’elle sera élue puisqu’elle se trouve sur une liste de quarante quatre noms, qui devrait obtenir au moins vingt-trois élus.
Dans une interview précédente, Marie-Christine Bourgeois, alors candidate aux élections départementales, nous avait déclaré vouloir faire partie de la commission chargée du contrôle des fonds publics mis à la disposition des associations et autres organismes subventionnés.
Au secours, à l’assassin
C’est précisément cela que redoutent tous ceux qui dirigent le conseil régional Nord-Pas-de-Calais depuis la création de cette entité par le regretté Gaston Defferre. Ils sont prêts à tout pour éviter un tel contrôle. « Au secours, au secours, à l’assassin » crient-ils tous en choeur comme l’avare de Molière à qui l’on a pris sa cassette, d’autant plus qu’un audit approfondi risque d’en conduire un certain nombre directement en correctionnelle.
C’est pourquoi, au second tour, il est possible que certains Socialistes préfèrent se désister au profit de « les républicains » plus susceptibles d’être indulgents sur leurs errements passés en raison de leur vieille complicité, afin de faire barrage au Front National.
La chanson de l’élu bientôt battu, sur l’air de « Ah! plaignez Finette »
Bonn’ gins qui veyez m’ triste mine.
Accoutez ch’ l’effrayant malheur :
Depuis ch’ matin, on m’assazine,
On tortur’ min pauv’ petit cœur.
J’avos eun mandat électif
auquel j’étos colläy comme anatife,
Il vo m’ êt’ inl’vé pa’ l’ Efène,
Vétiez si ch’ a m’fait de la peine !
Refrain :
- Ah ! Plaignez ma tête :
Elle est dins’ l’ carrette,
Y m’ l’ont collaïe, ches capons, ches vaurens,
Dans cheull’ carrette à tiens.
voir l’interview et les photos: Marie-Christine Bourgeois, candidate du Front National, à Audresselles