Le réchauffement climatique, une bonne affaire pour les affairistes
Actuellement, les livres scolaires qui, comme dit Marcel Pagnol, sont des manuels de propagande à l’usage des gouvernements, autant que la télé, veulent inculquer aux élèves que, de même que la terre est ronde, le taux de gaz carbonique qui augmente dans l’air, va nécessairement entraîner un réchauffement climatique puisque ce gaz piège dans l’atmosphère le rayonnement solaire. Donc il faut, en France, construire des éoliennes, des panneaux solaires et isoler les combles des personnes à revenus modestes pour donner du travail aux employés des entreprises qui financent les campagnes électorales de la coterie au pouvoir et lui permet de rester en place. Sans toutefois empêcher de circuler les paquebots géants ou les avions pour touristes car il permettent à « la classe moyenne » de s’offrir des vacances « de rêve » alors que leur pollution dépasse celle du chauffage des habitations et de toutes les voitures qui roulent sur le territoire.
Résumons les thèses en présence avec d’un côté les réchauffistes américains et européens officiels qui diffusent les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GEIEC), dont les calculs oublient des paramètres afin de parvenir aux conclusions fixées par les politiques. Selon eux, le taux de gaz carbonique (CO2) va augmenter de façon alarmante avant 2050 mais l’estimation varie entre le simple et le décuple. En fait, personne n’en sait rien. Les réchauffistes idéologiques ont trouvé un porte-parole en la personne de l’adolescente autiste Greta Thunberg qui voit le taux de gaz carbonique dans l’air. Comme nous ne sommes plus à l’époque de Jeanne d’Arc, le recours à une prophétesse décrédibilise cette thèse qui, pourtant, devrait pouvoir être étudiée sans passion.
De l’autre, quelques scientifiques indépendants, généralement retraités de l’Université et qui n’ont donc plus de promotion à attendre, estiment que l’augmentation du taux de gaz carbonique dans l’air est trop infime pour influer véritablement sur l’augmentation de la température à la surface de la terre. Les deux principaux tenants de cette thèse sont François Gervais et Vincent Courtillot. De toutes façons, la pollution atmosphérique de la France ne représente que 0,7% de l’ensemble et les principaux pollueurs de la planète sont la Chine continentale, qui extrait toujours plus de charbon, l’Inde, les Etats-Unis et l’Allemagne, champion toutes catégories des pollueurs du monde, qui utilise même la tourbe pour asphyxier la population. Il est vrai qu’en matière d’asphyxie et de gaz toxiques, Angela Merkel et les Verts allemands possèdent une antériorité historique par rapport aux autres pays.
Ces états se moquent du réchauffement climatique et augmentent sans discontinuer les fumées qu’ils rejettent dans l’atmosphère.
Dans son exposé à l’institut d’études politiques de Paris, Jean-Marc Jancovici ne se contente pas d’évoquer le thème de l’augmentation du taux de gaz carbonique dans l’air. Il précise aussi qu’il faudra des milliers voire des millions d’années pour séquestrer à nouveau le carbone dans une combinaison moléculaire sous forme solide ou liquide. Donc ces émissions sont irréversibles pendant une durée bien supérieure à celle de l’âge de l’humanité.
D’après les résultats actuels des recherches, il y a trois milliards et demi d’années, l’oxygène (O2) sous forme gazeuse n’était pas présent dans l’atmosphère qui n’aurait comporté que de la vapeur d’eau (H2O) à 85%, du gaz carbonique à 15% et un peu d’azote.
Les premiers êtres vivants (stromatolithes) puis leurs successeurs, grâce à la synthèse utilisant la lumière du soleil (photosynthèse), ont donc progressivement séparé l’oxygène du carbone qu’ils ont séquestré essentiellement avec l’hydrogène (H), produisant des hydrocarbures (charbon, pétrole, bois). En brûlant ces hydrocarbures, l’être humain inverse donc le processus et ce processus s’emballe de façon exponentielle surtout depuis le début du XXIe siècle. La photosynthèse effectuée par les plantes, aux aires de plus en plus réduites, ne suffit pas à absorber le gaz carbonique émis par les machines et encore moins maintenant qu’au Moyen-âge.
Il apparaît clairement que les conférences internationales sur le climat qui se succèdent, ne servent à rien si ce n’est aux puissants de ce monde de se réunir pour faire un gueuleton ensemble et éventuellement de sympathiser suffisamment pour éviter de se faire la guerre pour une raison futile comme en 1914 et en 1870.
Mais il apparaît surtout que le réchauffement climatique reste un épiphénomène par rapport aux autres conséquences de l’augmentation du taux de gaz carbonique dans l’air, actuellement d’environ 0,4%. Quand ce taux atteindra 3 %, il sera mortel pour l’homme s’il n’est pas équipé d’un masque à oxygène. Il y aura encore une grande quantité d’hydrocarbures à consommer avant que le Gaz carbonique n’ait retrouvé son taux du précambrien ancien mais l’essentiel de ceux-ci est déjà si profondément enfoui sous la terre qu’ils seront bientôt inattingibles.
Courtillot et Jancovici préconisent donc, en attendant mieux, d’augmenter la part de l’énergie nucléaire très peu polluante en matière d’émission de gaz carbonique, surtout à la place du charbon. Jancovici estime que la croissance, résultat de l’augmentation permanente du travail des machines, et sur laquelle repose le consensus démocratique, est déjà arrêtée. Il prévoit même des guerres lorsque les habitants des pays gros consommateurs d’hydrocarbures seront obligés de réduire drastiquement leur train de vie.
Jancovici compare l’épuisement des ressources naturelles avec l’épuisement des stocks de poissons présents dans la mer et dénonce l’ineptie des théories économiques de Jean-Baptiste Say qui déclarait que ces ressources naturelles étaient gratuites et inépuisables, théories sur lesquelles reposent encore les fondements de l’économie actuelle.
Et Audresselles
A Audresselles, il suffit de regarder l’estran à marée basse pour constater la catastrophe écologique, résultat de l’incurie et de la démagogie des autorités : là où, il y a soixante ans, poussait du goëmon producteur d’oxygène par la photosynthèse, principale frayère pour de nombreuses espèces et sous lequel vivaient crabes verts et rouges, crevettes, jeunes loups marins, jeunes carrelets, pieuvres, hippocampes, il ne reste que des rochers complètement chauves et des mares presque aussi stériles que les mares d’acide sulfuriques du Yellowstone.
Idem pour les bancs de moules et même les bigorneaux que des foules de plus en plus nombreuses venues de tous les coins de l’horizon pillent sans vergogne aux grandes marées.
C’est pourquoi, avant que tout l’estran, à marée basse, ne ressemble complètement au désert du Sahara, il conviendrait que la commune d’Audresselles, avec l’aide et l’approbation des Audressellois, commence par se doter de moyens pour faire appliquer une législation que ne peuvent faire respecter les gendarmes maritimes, trop peu nombreux, avant d’envisager d’autres mesures pour obtenir une véritable reconstitution des bancs de goëmon (fucus vesiculosus et seratus, laminaires) et de moules.
C’est l’une des priorités à laquelle la future municipalité d’Audresselles devrait s’employer de façon unanime.