par le docteur Salulesse-Cretin
Après s’être déclarée officiellement comme partisan du Front National, Brigitte Bardot fait savoir qu’elle soutient désormais la candidature de Jean-Luc Mélanchon, qui s’en prétend le principal adversaire .
Voilà qui ne pourrait pas surprendre Edouard Molinaro, le metteur en scène du film « une ravissante idiote » tourné avec Brigitte Bardot dans le rôle principal.
En effet, le titre » l’idiote » avait déjà été utilisé dans une nouvelle de Guy de Maupassant ayant pour personnage principal une ravissante « autiste ». En effet, le terme « idiot » qui signifie en grec « tourné vers soi-même » ayant pris une connotation péjorative, a été remplacé dans le vocabulaire au XXe siècle par le terme grec « autiste » qui signifie la même chose.
Le syndrome d’Asperger, qui touche certains cas d’autisme, surtout chez les femmes, est caractérisé par trois principaux symptômes: l’absence d’empathie avec les autres humains qui les amène à être complètement indifférents à leurs propres enfants et les prive de relations stables avec des partenaires du sexe opposé, l’intérêt obsessionnel pour certains animaux. Mais surtout, ils considèrent comme tout à fait essentiel ce qui, selon la norme, est un détail tout à fait insignifiant.
C’est la combinaison de ces facteurs et d’autres qui leur sont liés qui rend difficile, au milieu des autres, l’existence des personnes atteintes de ce syndrome qui, dans les cas extrême, les mène à des tentatives de suicide.
A 82 ans, Brigitte Bardot a encore la même écriture ronde et appliquée d’une préadolescente à l’imagination limitée. Même si, dit-on, elle a eu une sexualité normale, elle ne s’en est pas moins complètement désintéressée de sa descendance et, jusqu’à sa vieillesse, n’a jamais pu entretenir une relation durable avec un partenaire du sexe opposé.
En revanche, après un certain âge, dès qu’elle a cessé d’être exploitée par les fabricants de films érotiques, elle s’est posée en défenseur de la cause des animaux. Pas tous, pas les fourmis des bois, les abeilles, les cygnes-trompettes, les outardes, les milans, les éperviers ou les grands-ducs, qui sont pourtant des espèces en voie de disparition. Mais seulement ceux qu’elle trouve sympathiques: les ânes et les bonobos mais surtout les phoques. D’abord les bébés phoques puis tous les phoques en général. Puis les moutons parce que les Mahométans ne veulent les consommer que rituellement égorgés. Maintenant, ses idées sans aucun fondement scientifique lui font préconiser l’abstinence en produits carnés.
Et chez Jean-Luc Mélanchon, elle voit une qualité: il est devenu végétarien. Donc il est parfait. Elle ne s’intéresse pas à son programme politique complètement contraire à celui qu’elle était censée défendre jusqu’ici.
Cette sélection manifeste d’un seul détail, complètement secondaire, dans le discours d’un homme politique, constitue un dernier élément révélateur du syndrome d’Asperger dont est atteinte Brigitte Bardot.
Il est dommage que son empathie abstraite avec les animaux ne se soit pas révélée plus tôt et plus concrètement, étant donné que son père, industriel, aurait certainement préféré la financer pour qu’elle suive la voie empruntée par une autre autiste, Temple Grandin, dont les recherches efficaces ont permis d’adoucir considérablement le sort des animaux destinés à l’abattoir, aux Etats-Unis d’Amérique.