9 novembre, 2012

Hugo Vangrevelynghe aime Audresselles

Classé dans : histoire,politique,religion,socialistes — dompaul @ 2:46

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Un bon mot du président Hollande

Hugo Vangrevelynghe,  Wissantais puis aujourd’hui Marquisien, vient régulièrement à Audresselles (voir aussi les photos accompagnant l’article  Fête du crabe 2012: un succès dans tout le village).  En venant aujourd’hui, il a eu la chance de pouvoir être présenté à l’un des chefs de famille audressellois les plus authentiques, Christian Lisse, dont les ancêtres paternels se trouvaient déjà à Audresselles avant la guerre de Cent ans.

Particulièrement dynamique et entreprenant, Hugo Vangrevelynghe a  été désigné personnellement par François Copé comme vice-président de son comité 62.

En raison des vicissitudes de sa vie,  Hugo Vangrevelynghe  a sauté le pas et s’est engagé résolument et très jeune  à l’UMP pour y soutenir François Copé qui lui apparaît comme le mieux à même de porter les valeurs libérales.

Lors du passage dans le Boulonnais du président François Hollande, alors candidat, c’est Hugo Vangrevelynghe que ses condisciples avaient désigné pour les représenter en tant que militant UMP et c’est à cette occasion que le président Hollande lui a dit: « Ah vous, vous faites de droite ».

« Vous aussi ! » n’a-t-il pas répondu avec tact, quitte à s’abstenir de faire un trait d’esprit.

Parmi les hommes politiques, Hugo Vangrevelynghe apprécie évidemment François Copé. Il y avait aussi le Mythe de Romney (renvoyé à la case départ par Barack Hussein Obama) et il y a aussi… Roger Tourret. Et parmi les socialistes locaux, celui pour lequel il montre le plus d’estime n’est autre que Martial Herbert,  l’ancien maire de Marquise et conseiller général du canton.

Il est vrai que ce dernier suscite la sympathie, même auprès de ceux qui s’affichent comme appartenant à une formation opposée à la sienne, puisqu’il est l’un des personnages préférés des Audressellois, qui ont voté  pour lui à 62 %, autant que pour Sarkozy en 2007.

Le deal des caciques : virer les Cocos sans dépasser la ligne blanche

En raison des accords anciens passés entre le RPR et le Parti socialiste, Boulogne doit rester à ce dernier, libre au RPR de se débrouiller pour remplacer les Communistes à Calais. C’est du moins ce que le docteur Jean-Pierre Dickès et André Denis, alors conseillers municipaux de Boulogne, ont écrit en juin 1989 dans leur roman-réalité « Boulogne 1989, dessous d’une élection ».

Jusqu’ici effectivement, le RPR devenu UMP a respecté ses engagements à Boulogne et dans sa circonscription en présentant des candidats divisés et  ne portant aucune ombre aux élus socialistes. Mais, malgré toute la bonne volonté des Socialistes, il a tout de même fallu attendre 2008 pour que l’UMP, en la personne de Natacha Bouchard, reprenne la mairie de Calais aux Communistes.

Sur place, presque tout le monde considérant que le Parti socialiste est le parti unique de la région, les rares militants et élus de la droite locale, retraités, ou presque, de profession,  restent couleur de muraille et emboîtent le pas derrière François Fillon (F.F.), le candidat à la présidence de l’UMP le moins clinquant qui soit,  même si, dans le monde politique, il apparaît comme un original:  marié, jamais divorcé, quatre enfants et catholique. Pour ne mécontenter personne, F.F.  précise toutefois qu’il n’est pas vraiment pratiquant puisqu’il ne fait que deux retraites par an à l’abbaye de Solesme et va à la messe seulement   »de temps en temps » (traduire: pas tous les jours).

A tous les coups l’on gagne… quand on est jeune

Peu importe en fait que François Copé perde ou remporte les élections à la présidence de l’UMP, l’essentiel n’est pas de gagner, mais de participer dans l’espoir d’être au moins premier ministre à l’horizon 2017.

En tout cas, dans cette affaire, Hugo Vangrevelynghe a déjà obtenu deux résultats: François Copé sait qu’il y a  une personne dans ce coin de la France sur qui il peut compter et que c’est un jeune plein d’avenir. Mieux même,  en se mettant dans le sillage de François Copé, Juif par son père et par sa mère, Hugo Vangrevelynghe  ne pourra jamais être soupçonné d’être antisémite, contrairement à ceux des  maires de ville et députés locaux de l’UMP qui ne veulent même pas venir accueillir François Copé ou l’un de ses représentants s’il vient à Lille, ou même à Audresselles, centre du monde civilisé.

D’autres photos suivront.

15 octobre, 2012

Les « gays » vont bientôt s’autoficher en se « mariant », surtout pour le pire.

Classé dans : international,medecine,religion — dompaul @ 18:55

Le fichage traditionnel des homosexuels par la police, au cas où…

Dans le Berlin et le Paris du début de l’entre-deux-guerres, les homosexuels ont commencé à s’afficher, notamment dans le milieu du cinéma. Néanmoins, ils n’étaient enregistrés en tant que tels que sur des fiches de police s’ils étaient soupçonnés d’avoir un lien avec des personnes transgressant la loi.

Lorsque Hitler est arrivé au pouvoir, les homosexuels qui n’ont pas compris qu’il était mauvais pour leur santé de rester en Allemagne, ont fini dans un camp de concentration. Le fichage des homosexuels présumés a encore duré longtemps puisque, pendant la guerre froide, cette particularité, alors considérée comme honteuse, continuait à  être utilisée comme moyen de chantage et de contrainte par toutes sortes d’organisations clandestines ou secrètes.

Jusqu’à la fin des années quatre-vingts, être soupçonné d’homosexualité restait peu indiqué pour faire de la politique (sauf exception) et complètement rédhibitoire pour devenir militaire d’active ou fonctionnaire dans les services de sécurité des pays de l’OTAN ou du Pacte de Varsovie. Dans la fonction publique, le quai d’Orsay et les organisations homologues étrangères constituaient le seul havre de paix pour les invertis. C’était même un atout de négociation pour les gays des deux blocs quand ils nouaient des relations intimes avec les gays du camp adverse.

A l’époque où l’Allemagne se préparait à envahir la France, les diplomates homosexuels des deux pays continuaient à entretenir des relations plus qu’amicale en Grèce et dans les autres pays non-belligérants car, selon Roger Peyrefitte, ils avaient le sentiment d’appartenir à une patrie située au-dessus des autres: la « patrie morale ». C’est ce que l’on appelle aujourd’hui une « pénétration ».

Aujourd’hui, le gouvernement s’apprête à voter une loi autorisant le mariage gay pour tous ceux qui le désirent.

Les gays vont s’enregistrer eux-mêmes

Donc, comme pour le Pacs, les gays vont aller s’enregistrer eux-mêmes sur les registres ad hoc. Mais il y a une différence,  car les registres du Pacs ne sont pas aisément  accessibles au public: il faut soudoyer un fonctionnaire de la préfecture pour se les procurer .

En revanche, imaginons que la loi sur le mariage des homos passe en 2012 ou en 2013. Des couples de gays vont se précipiter pour se « marier » et il n’est pas exclu que quelques uns viennent exiger de se marier à Audresselles. Tous ceux qui iront ensuite consulter les registres d’état-civil qui sont librement accessibles à n’importe qui, pourront constater que M. Susbeat et M. Tasskrout sont officiellement homosexuels. Les homosexuels n’ont toujours représenté  que 3% de la population même s’ils sont dix fois  plus nombreux dans les médias.

Non seulement, ils vont faciliter le travail de la police mais aussi celui des cellules spécialisées des organisations extrémistes ou terroristes dont la « chasse au pédé » constitue l’une des bases idéologiques.

Imaginons maintenant qu’ au cours de la vie de ces deux hommes après leur « mariage », survienne une crise majeure  en Europe aboutissant à la prise de pouvoir par des sectaires politiques ou religieux et à la mise en place d’une dictature totalitaire correspondant momentanément au voeu de la majorité de la population. C’est possible quand on songe à tous le bouleversements qui ont eu lieu récemment pendant la durée d’une vie humaine.

Avant les minorités ethniques et religieuses, les dictatures totalitaires ont presque  toujours eu l’éradication de l’ homosexualité -donc des homosexuels – dans leur programme car ils constituent les meilleurs boucs émissaires: songeons prioritairement à Hitler et même à Staline.  Actuellement encore, la loi prévoit leur castration en Iran et leur lapidation dans la plupart des pays où l’Islam sunnite est majoritaire.

Marqués au fer rouge alors que personne ne les y oblige

Mais les « gays » (à distinguer des homosexuels discrets) sont si aveuglément arrogants qu’ils ne se rendent pas compte qu’en se « mariant » officiellement avec une personne de leur sexe, ils se marquent eux- mêmes au fer rouge jusqu’à leur mort. C’est pire même que le fer rouge, même si c’est indolore, puisque  les actes d’état-civil sont indéfiniment accessibles sur internet dans le monde entier.

Dès leur « mariage », ils s’interdisent déjà d’aller dans les pays où l’homosexualité est prohibée et qui sont de plus en plus nombreux (1): ils ne pourront jamais y aller sans risque spécifique même si une nécessité impérative -professionnelle ou non – les y oblige. A tout moment, s’ils s’y rendent,  même en simple transit sur un aéroport, ils pourront s’attendre à y être arrêtés comme officiellement « infâmes » et subir le traitement défini par la loi locale, et il ne pourront pas protester de leur « innocence » puisqu’ils auront fait volontairement la démarche de s’enregistrer alors que personne ne leur demandait rien.

(1) L’homosexualité est réprimée par la peine de mort en Mauritanie, en Arabie Saoudite, en Somalie, en Afghanistan, au Burkina et au Soudan, par la perpétuité au Pakistan, au Bengla-Desh  et au Ruanda, et par une peine de longue durée dans tous les pays du Maghreb et du Machrek, en particulier ceux où a eu lieu le « printemps arabe », au Qatar, à Barhein, dans les Emirats arabes unis, en Ethiopie, en Zambie, au Zimbabwé, en Tanzanie, au Kenya, en Angola, au Botswana, au Nigéria, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Sénégal, à Bélize, au Guyana, à Trinidad, aux Comores, à l’île Maurice, en Birmanie, en Malaisie  etc.

Voir la carte sur  le site: Répression homosexuelle dans le monde

www.astrium.com/repression-homosexuelle-dans-le monde
voir aussi l’article de la Voix du Nord ( Accueil – La Voix du Nordédition de Boulogne sur Mer page 12 (du dimanche 21 octobre 2012 « Pour ou contre le mariage pour tous » par Frédéric Vaillant).
L’élu centriste de Boulogne Grégory Suslamarre, qui se présente comme homosexuel, y soutient la légalisation du mariage gay qu’il souhaite appeller « union républicaine ». Pasquier Cognacq, père de famille nombreuse et catholique pratiquant s’y inquiète de ses conséquences sur les droits des enfants, si l’adoption par des gays s’ensuit.
 La Voix du Nord  complète cet article en énumérant les pays où le mariage gay est prévu dans la loi. Si l’on déduit des deux ensembles présentés dans « Audresselles.at » et « la Voix du Nord » de l’ensemble des états existants, on peut déterminer le nom des pays où l’homosexualité n’est pas réprimée et où le mariage gay n’est pas légalisé.
Lors des émeutes en Indonésie consécutives à la parution des caricatures de Mahomet dans un journal du Danemark en 2006, des citoyens de ce pays venus en couple gay y passer des vacances ont été particulièrement molestés par les manifestants mais surtout par la police.  Ils n’ont pas porté plainte. Aucune des parties en cause n’ayant intérêt à ébruiter cette affaire, elle n’a pas retenu l’attention des medias.

9 octobre, 2012

La logique juridique du « Mariage » homosexuel

Classé dans : histoire,medecine,politique,religion,socialistes — dompaul @ 10:25

(above the text in french, see also the text in english)

Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault se prépare actuellement à proposer au vote du Parlement un texte prévoyant le mariage entre personnes du même sexe.

 Dans l’antiquité gréco-romaine, le mariage  ne concernait que les patriciens ou, tout au moins, une minorité d’ hommes libres. Les esclaves, qui composaient la majorité de la population,  copulaient comme des animaux selon le bon plaisir du maître qui pouvait les revendre séparément ainsi que leurs petits. Cette pratique a duré légalement aux Etats-Unis et en Russie jusqu’en 1865, en Chine jusqu’en 1947. Elle existe encore dans certaines régions exotiques où les Occidentaux aisés peuvent toujours aller s’acheter des femmes ou des gitons pour leur usage personnel.

Dans l’ Europe chrétienne, le mariage monogame et hétérosexuel a longtemps été réservé à l’ aristocratie puis à la bourgeoisie possédante avec un caractère religieux:  il a été en effet défini comme l’un des sept sacrements de l’Eglise catholique constituant un engagement à vie de fidélité réciproque. S’y est ajouté un caractère civil puisqu’il sanctionnait l’union de deux fortunes.

En France, le « mariage » civil, simple contrat à caractère temporaire, apparaît en même temps que le divorce en 1792. Il est enregistré dans les mairies et se différencie du mariage sacrement dispensé par l’Eglise.

De façon plus générale, en Europe occidentale, ce n’est qu’ au dix-huitième siècle que le mariage a commencé à être accessible à tous, sans distinction d’appartenance sociale et, pendant toute la durée du dix-neuvième siècle, le clergé et les autorités civiles se sont même efforcés de créer une pression morale sur la population pour qu’elle s’accouple et procrée dans un cadre réglementaire: le mariage. Le but étant de sécuriser le statut de l’épouse et de ses enfants et de s’assurer de l’authenticité de la filiation pour créer une cellule solide de base de deux ensembles plus vastes: la patrie et l’Eglise.

Le mariage religieux n’a plus rien à voir avec le « mariage » civil

Au XXIe siècle, en Europe, ces considérations ne sont plus de mode puisqu’il n’ y a plus d’unité religieuse, nationale et ethnique sur le corridor migratoire situé entre le Rhin, la Manche et la Méditerranée appelé « France ». L’engagement réciproque de deux personnes de sexe différent appelé « mariage » ne concerne donc que les Chrétiens mais aussi les Juifs religieux et une partie des Musulmans, si l’on se réfère aux prêches du cheikh franco-syrien  Bassam Ayashi (1)  (Le judaïsme et l’islam primitifs n’interdisent pas la polygamie).  Le mariage religieux, le seul  véritable, est donc un luxe réservé à une élite insérée dans un réseau particulier de Croyants .

Le mariage religieux n’a rien à voir avec le « mariage » civil, simple contrat légalisé et révocable destiné à faire hériter la personne de son choix avec une taxation réduite et à lui transmettre sa demi-retraite. Grâce à l’action du transgroupe soudé des députés homosexuels UMP et socialistes, la loi devrait bientôt permettre l’union officialisée d’un homme avec un homme, d’une femme avec une femme. A terme, il faut prévoir aussi l’union d’un être humain avec un animal,  puisqu’il faudra bientôt donner satisfaction à une autre catégorie d’électeurs: les « mèmères à son chienchien » (aux Etats-Unis, le problème est déjà réglé puisqu’on peut faire hériter n’importe qui, y compris son chien, son chat, son canari).

Dans l’union entre deux homosexuels, qu’ils soient « mariés » ou non, l’obligation de fidélité réciproque n’a pas de sens puisque l’accouplement anal ou oral est nécessairement stérile (2).

Une incohérence législative: il faut supprimer l’art. 433-21

Mais, c’est là que le législateur serait incohérent puisqu’il  assimile mariage civil et mariage religieuxà travers l’article 433-21 du code pénal qui interdit de procéder à un mariage religieux s’il n’a pas été précédé d’un mariage civil.(3)

Si le « mariage gay » est voté, contre l’avis des groupes religieux, il convient donc aussi que le législateur (ou plutôt le lobby homo qui le manipule) n’interfère plus non plus  en matière religieuse en voulant continuer à régenter la vie des Croyants monothéïstes dans la façon dont ils reçoivent un sacrement.

 

(1) Qui a été acquitté après avoir été retenu quatre ans en prison sans jugement  en Italie pour être revenu en Europe avec deux sans-papier dans son véhicule.

(2) Un lobby gay au sein des évêques catholiques américains, cherche néanmoins petit à petit à  sanctionner les prêtres pour homophobie à l’occasion du don des sacrements, premiers efforts en vue d’introduire le mariage homosexuel  dans l’église catholique, comme il l’est déjà par l’Eglise luthérienne  incomplètement séparée de l’Etat en Suède (en mars 2012, dans le Maryland, le père Guarnizio, qui avait refusé discrètement de donner la communion à une activiste lesbienne venue effectuer une provocation dans son église, a été suspendu par son évêque, Mgr Barry Knestout,  pour homophobie).

(3) Tout ministre d’un culte qui procédera, de manière habituelle, aux cérémonies religieuses de mariage sans que ne lui ait été justifié l’acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l’état civil sera puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende

 in english: Legal logic of « Marriage » Homosexual

26 août, 2012

Syrie: montant des rémunérations des agents du Qatar

Classé dans : international,religion,Syrie — dompaul @ 9:59
Dans le Figaro du août 2012, peu suspect de faire la propagande en faveur du régime d’Assad, apparaît l’information suivante tirée de l’AFP: Roustam Guelaiev, 24 ans, fils de l’ancien guerrillero tchètchène Rouslan Guelaiev, vient d’être tué en Syrie au côté des « rebelles ». 
Le principal journal français de propagande américaine reconnaît ainsi implicitement la présence des mercenaires sunnites étrangers parmi les rebelles. Il aurait pu préciser que la vie de ce jeune homme n’a pas coûté cher à ceux qui l’ont fait venir en Syrie puisqu’ils n’ont payé que son voyage, l’essentiel de sa rémunération n’étant prévue qu’en fin de prestation.
En Angleterre, les femmes qui acceptent de porter le voile intégral (qui ne laisse voir que les yeux) dans les lieux publics reçoivent l’équivalent de 200 euro des organisations sunnites financées par le Qatar. C’est un peu comme les hommes-sandwich d’autrefois qui étaient payés pour promener des panneaux-publicitaires ambulants dans le centre des villes.
Des tarifs variables
A l’autre extrémité de la grille des rémunérations, Riad Hidjab, le premier ministre sunnite de Syrie qui vient de s’ enfuir du territoire syrien, avait été nommé en juin 2012 par Bachar al-Assad. Lors d’un tout récent voyage en Russie, à la tête d’une délégation, il avait refusé de signer un protocole d’accord avec les Russes pour permettre à la Syrie de vendre son pétrole brut en échange de pétrole raffiné et de gazole. Ce refus inattendu a entraîné sa destitution après seulement deux mois en fonction.
Sa fuite était préparée d’avance, avant même sa nomination, puisque sa fortune avait déjà été transférée et sa famille mise à l’abri à l’étranger. Il a reçu un million de dollars plus une rente mensuelle de 25 000 dollars pendant 25 ans au terme d’ un contrat écrit qui engage le cheikh du Qatar.
L’ambassadeur de Syrie à Bagdad a fait aussi défection : il  est parti avec ses trois épouses et ses enfants, toujours vers le même pays, le Qatar.
En revanche, l’ambassadeur de Syrie en Mauritanie, Ahmad Saïd el-Bunni, a refusé la proposition de l’ambassadeur qatari à Nouakchott. Ce dernier lui offrait en effet, s’il annonçait sa défection, un revenu mensuel de 20 000 dollars pendant 20 ans, une autorisation de  séjour permanent à Doha et un versement immédiat d’un million de dollars. Cet ambassadeur a fait connaître publiquement cette immixion flagrante dans les affaires de son pays. 
 Le tarif de la défection d’un premier ministre est donc légèrement supérieur à  celui de la défection d’un ambassadeur et infiniment plus élevé que celui d’une femme ordinaire qui accepte de circuler toute la journée déguisée en fantôme dans les rues de Londres.
Observons que la défection du premier ministre à peine nommé  n’a  pas entamé le moral du régime. L’attentat qui a coûté la vie à cinq généraux de l’ État-major a eu davantage d’effet. Une bonne partie de la population continue de soutenir Bachar Al Assad et collabore avec l’armée afin d’empêcher les mercenaires étrangers d’implanter leurs positions dans les quartiers et de  prendre les Syriens comme otages ou de les utiliser comme  boucliers humains, comme à Alep.
Les fonctionnaires des organisations internationales se sont habitués aux libéralités du Qatar et à celles des autres pays du Golfe. Avant tout vote important à l’Assemblée Générale de l’ONU ou au Conseil de Sécurité, il y a des émissaires des pays du Golfe qui font des visites de « courtoisie » aux représentants de certains pays afin d’acheter leur vote.
Le Président du Conseil Transitoire de Libye, Moustafa abd el-Jalil, a reconnu que le Qatar a dépensé pour la révolution de Libye plus de deux milliards de dollars et que le plan de l’assaut décisif sur Tripoli a été établi au Qatar. Et il a ajouté : « le Qatar soutient les courants islamistes et vise à construire une organisation arabe fondée sur la charia musulmane comme système de gouvernance ». Puis il a poursuivi : « Tout Libyen qui va au Qatar se voit attribuer une somme d’argent, remise en partie à l’État et en partie pour lui-même ».
Le Qatar cherche aussi à recruter des agents en Europe et surtout en France.
L’arrestation de seulement trois exécutants de base lors du saccage d’un quartier d’Amiens, et leur remise en liberté presque immédiate, indique un parfait professionnalisme des organisateurs.
Remarquons que la DCRI, organisme chargé du contre-espionnage et du contre-terrorisme, n’a jamais inquiété un policier ou un magistrat travaillant pour le compte d’une puissance étrangère.
Comment toucher 200 euro par mois ou plus
Les rémunérations évoquées ci-dessus sont accessibles à toutes les femmes qui acceptent de circuler dans la rue avec le voile islamique. Lorsque les émirs du pétrole ont besoin de plier davantage le gouvernement français à leurs  exigences, ceux qui ont envie de mettre impunément le feu à des poubelles, des voitures ou des écoles publiques, au moment déterminé par leur traitant, touchent une rémunération similaire mais à la tâche, et non plus au mois.  C’est donc plus intéressant et moins accaparant.
Rappelons que le Qatar sunnite a les mêmes intérêts qu’Israel,  les mêmes   adversaires et les mêmes alliés.
Sources de cet article:
 la revue en ligne Riposte Laïque.
http://www.dampress.com

http://www.thirdpower.org/index.php?page=read&artid=95132

http://ripostelaique.com/lemir-du-qatar-ecrit-a-son-ami-le-maire-de-paris.html

http://www.thirdpower.org/index.php?page=read&artid=95172  (citant le Guardian)
http://ulysseenprovence.free.fr/spip.php?article32

Bernard Dicki
 Eric Martin le 13 août, 2012 @ 13:07

17 août, 2012

15 août: Procession sous la pluie, bénédiction réussie (suite)

Classé dans : artisan pêcheur,fêtes,religion — dompaul @ 10:12

Résumé du chapitre précédent: après la liturgie eucharistique, la procession se met en marche en direction de la mer. Le reportage-photo  chronologique continue.

Après avoir effectué le tour du village, l’évêque et la procession rejoignent la plage pour se rendre sur le dais installé sur la digue proche du fleuve, la  Manchue. Après l’homélie, il part sur le flobart de Jean Baillet bénir la mer.

Les personnes photographiées peuvent demander une photographie en haute définition en utilisant le canal « commentaire ». Cette demande ne sera pas diffusée.

16 août, 2012

15 août 2012: procession sous la pluie, bénédiction réussie

Classé dans : fêtes,religion — dompaul @ 12:18

Précisons tout de suite que le titre de l’article a été fourni par madame Marie-Thérèse Ellart, la directrice du camping municipal.

Cette année, les dames de la mer  étaient beaucoup  plus nombreuses que les années précédentes et, pour la venue de l’évêque, certaines ont même arboré la superbe coiffe-soleil de Calais et de Boulogne au lieu de la simple quisnote audresselloise. Le groupe des Dames de la mer a aussi rajeuni et a  participé à la liturgie, car il a été choisi parmi les Audresselloises  qui  ont fait leur première communion et leur profession de foi dans cette même église.

Mgr. Jean-Paul Jaeger, évêque d’Arras, de Boulogne et de Saint-Omer, a été accueilli par le curé titulaire de la paroisse N.D. des Flots, M. l’abbé Bizet, par le maire Roger Tourret,  par l’essentiel du conseil municipal, par les Dames de la Mer et par Mikael Baillet,  le représentant des  armateurs- capitaines de pêche et sa famille.

L’église était pleine pour assister à la liturgie et à l’ homélie de cet évêque d’un grand charisme. Beaucoup de fidèles, qui ne sont pas arrivés en avance,  n’ont pu trouver de place. L’album de photos accompagnant l’article montre des visages réjouis même sous la pluie, preuve que la cérémonie était réussie.

En tête de la procession, comme chaque année, Benoît Geneau de Lamarlière a porté l’immense croix de plusieurs dizaine de livres. La statue de la Vierge était portée par Mikael Baillet, Maxime Ellart, Alexis Carrette et Marc Mauger. Régine Tourret, l’épouse du maire, ainsi que Vincent et Antony Darré, portaient  les bannières. Puis venaient les dames de la Mer, filles ou épouses de capitaine de pêche ou de marin,  conduites par Marie-Thérèse Ellart, Océane Ternisien, Natacha Laloyau-Lisse.

Puis les servants de l’autel, Xavier Boitel et Laure Breton et deux Marquisiens, puis l’évêque et le père Pierre Bizet, puis le maire, Roger Tourret, porteur de la gerbe de blé destinée à être jetée en mer lors de la bénédiction de l’évêque, comme symbole de l’union des pêcheurs et des agriculteurs d’Audresselles.

En raison du nombre de photos que comporte l’album, il va être diffusé sur plusieurs jours. Pour voir la photo en grand, cliquer dessus.

15 août, 2012

La manne du Qatar et la mise à sac d’un quartier d’Amiens

La manne du Qatar et la mise à sac d'un quartier d'Amiens dans espace public Nicolas-et-la-femme-de-lémir-300x246

A l’issue de la guerre sans merci en Syrie entre l’armée autochtone et les troupes mercenaires sunnites payées par le Qatar, il devient de plus en plus évident que le perdant sera  éliminé. C’est ce qu’a compris parfaitement le président François Hollande qui n’a pas envie d’envoyer des troupes dans ce guépier.

Pour le rappeler à l’ordre, des amis du  Qatar viennent de lui envoyer un petit avertissement à Amiens, en provoquant des troubles, des incendies et des destructions de bâtiments publics.

Les amis de Bachar Al Assad  de plus en plus décidés à le protéger

On a vu précédemment que la Russie, qui a sa seule base militaire maritime de Méditerranée à Tartous, soutiendra indéfiniment Bachar Al Assad en lui fournissant des armes, et du personnel s’il le faut. Idem pour les Iraniens dont Bachar est le principal allié au Moyen-Orient. Ibidem pour les Chinois qui ont déjà des problèmes avec les indépendantistes sunnites de leur province occidentale, achètent leur pétrole en Iran et en Russie, peuvent monnayer leurs terres rares, et possèdent une énorme créance sur les Etats-Unis et l’Europe, Ibidem pour les autres Brics et les producteurs de pétrole latinos,  parce qu’ils possèdent leurs propres réserves en hydrocarbures,  qu’ils sont alliés des Iraniens ou que la propagande anti-yankee constitue leur fonds de commerce.

Bref, au fur et à mesure qu’ils luttent pour la défense de leur territoire, les Syriens et Bachar Al Assad, voient s’élargir et se renforcer le front des puissants pays qui les soutiennent autour du noyau dur chiite: l’Iran qui étend son influence en Irak où la majorité de la population est de même confession, et à l’ouest de l’Afghanistan.

Mais il y a aussi les Chiites au pouvoir au Yémen, que l’Arabie saoudite n’arrive pas à déloger, une majorité de Chiites à Barhein gouvernés par ‘une dynastie sunnite et même au Qatar, il ya des Chiites qui circulent en rasant les murs.

Les différentes conférences islamiques placée sous la coupe de l’Arabie Saoudite, propriété indivise d’une famille sunnite, ne peut donc pas aboutir à une action commune en ce qui concerne la Syrie car on en est revenu à l’affrontement millénaire entre Mahométans sunnites et Mahométans chiites auxquels se joignent les « laïcs » d’Algérie.

Quatorze siècles après le martyr de l’imam  Hussein, petit-fils de Mahomet,  la lutte à mort reprend entre ses fidèles et les héritiers de ses assassins.

Résumons: les Sunnites disposent de trois atouts: les fonds du Qatar et de l’Arabie saoudite pour acheter des agents d’influence dans les démocraties occidentales ou africaines, une grande partie de l’approvisionnement de l’Occident en hydrocarbures et pour l’instant, l’appui de Barak Obama, sunnite  jusqu’à ce qu’il se « convertisse » au Christianisme au sein d’une micro-secte protestante fabriquée par un copain, pasteur autoproclamé, pour se faire élire président des Etats-Unis. Accessoirement, la Turquie qui persécute depuis toujours les Alaouites sur son territoire – quel que soit son régime politique -, s’emploie à la destitution de Bachar avec l’idée de récupérer son territoire perdu en 1920;

En face, la situation des Chiites n’a jamais été aussi favorable. Ils disposent désormais de l’appui inconditionnel de deux des Superpuissances et des principaux pays émergents, y compris celui du colonel Hugo Chavez. L’Iran va aussi bientôt avoir sa bombinette qui va lui permettre de s’affirmer davantage.

L’émir moustachu du Qatar « met le paquet »

Si Bachar Al Assad reste en place et expulse les mercenaires étrangers de son pays, le trône de l’émir moustachu du Qatar va devenir chancelant car il n’ y a qu’un bras de mer entre la côte iranienne et son micro-état. Aussi cherche-t-il a rappeler à l’ordre par tous moyens les Occidentaux qui ne veulent plus s’investir dans la cause de la soi-disant Armée Syrienne Libre.

Jusqu’ici, l’émir a distribué des fonds pour acheter des agents tout azimut. On commence à en voir les conséquences à Amiens, à cent cinquante kilomètres d’Audresselles. Donc tout près. Mais c’est encore insuffisant car Manuel Valls va remettre de l’ordre dans tout ça, «  sans Karcher ».

Dans un prochain article, pour ceux qui veulent devenir agents rémunérés du Qatar, Audresselles.at vous fournira le barême des rémunérations. Et cet emploi ne comporte  aucun risque même s’il contrevient à l’article 411 du code pénal: la DCRI (1) n’arrête ni n’inquiète les agents du Qatar, « grand allié » de la France.

Jusqu’ici, il n’y a eu aucune interpellation des incendiaires qui ont mis à sac le nord d’Amiens.

 (1) Direction Centrale du Renseignement Intérieur, qui dispose de tous les pouvoirs de police, dont l’interpellation des suspects.

14 août, 2012

lundi 13 août: visite commentée de l’église d’Audresselles

Classé dans : art,religion — dompaul @ 15:08

lundi 13 août: visite commentée de l'église d'Audresselles dans art 13-août-2012-visite-de-léglise-300x184Chaque année, une visite commentée de l’église Saint-Jean Baptiste d’Audresselles a lieu au mois d’août, jusqu’ici sous l’égide de l’office du tourisme de la communauté de communes, cette année, sous celle des organisateurs de la pastorale du tourisme de la paroisse Notre-Dame des Flots.

Comme il y a beaucoup à dire sur cette église fortifiée qui se dresse depuis huit cents ans au-dessus de la colline qui surplombe l’ancien estuaire de la Manchue, et que toutes les archives anciennes la concernant directement ont disparu, chaque visite permet de faire le point sur le résultat des nouvelles recherches et découvertes de l’année, notamment à propos des matériaux utilisés pour sa construction et sa restauration, les tableaux et les vitraux qui la décorent, son histoire mouvementée au milieu des guerres successives.

Cette année, un spécialiste du marbre de Marquise a permis aux visiteurs d’apprendre comment est réalisé le dallage des églises du Boulonnais.
De nombreuses découvertes restent encore à faire dans cette église à l’architecture austère et dépourvue de superflu au premier abord, mais qui recèle encore beaucoup de mystères.

Ce sera pour l’année prochaine.

12 août, 2012

Syrie: défendre les Chrétiens d’Orient

Classé dans : histoire,international,politique,religion,Syrie — dompaul @ 16:19

« L’acharnement mis par Washington à vouloir à tout prix renverser le régime Assad ne semble plus relever d’une rationalité ordinaire mais de l’hybris (1) d’une grande puissance irascible qui ne supporte pas qu’on lui résiste. Celui de la France à lui emboîter le pas est, lui, parfaitement incompréhensible. »

Roland Hureaux, ancien préfet donne son point de vue  le jeudi, 09/08/2012 dans « Valeurs actuelles »

Après des semaines d’emballement manichéen, des voix s’élèvent enfin qui expriment le doute quant à l’intérêt de l’engagement de la France au côté des rebelles syriens. La dictature de la famille Assad existe depuis plus de quarante ans sans qu’on s’en soit jamais ému ; elle s’était plutôt libéralisée ces derniers temps. Des dictatures, au demeurant, il y en a beaucoup dans le monde, et des pires, à commencer par l’Arabie Saoudite et le Qatar, nos “alliés” dans le conflit syrien. Des atrocités, il y en aurait eu bien moins si la prétendue rébellion n’avait été renforcée par des éléments étrangers, notamment d’Al-Qaïda, dotés d’armes sophistiquées par l’Otan et les pays arabes.

Les méthodes des rebelles, pénétrer dans les quartiers centraux pour y prendre en otage la population, y contribuent particulièrement. Les massacres ne sont évidemment pas tous à mettre sur le seul compte du régime. La France aurait-elle là un intérêt particulier ? Elle avait certes reçu un mandat de la Société des Nations sur la Syrie de 1920 à 1946. Or, la mission multiséculaire qui justifiait sa présence dans la région était la protection des minorités chrétiennes. Reniant cette mission historique, elle s’évertue aujourd’hui à détruire le seul régime arabe qui les protège encore et beaucoup fuient déjà les atrocités des rebelles à leur encontre.

Un changement de régime à Damas signifierait l’accession au pouvoir des islamistes et donc, comme en Irak, l’exode des 2 millions de chrétiens et d’autres minorités. Allons plus loin : quels sont les intérêts d’Israël et des États-Unis ? Il en existe, certes, mais aucun de décisif au point de justifier les risques ultimes. Détruire un allié de l’Iran ? Le contentieux avec ce pays est essentiellement nucléaire, un sujet sur lequel l’alliance syrienne n’a guère d’impact. Isoler le Hezbollah ? Mais faut-il mettre tout un pays à feu et à sang pour cela ? L’intérêt d’Israël est-il de voir la Syrie entre les mains des islamistes ? Est-il de laisser s’approcher des lieux saints les Turcs, qui les ont contrôlés pendant sept cents ans et ne l’ont pas oublié ? Quelque bon motif que l’on puisse trouver à l’intervention indirecte, et peut-être demain directe, des États-Unis et de la France dans cette affaire, aucun ne paraît à la hauteur du risque encouru.

 Ce risque est très clairement celui d’un conflit majeur avec la Russie. Avec quelle naïveté les capitales occidentales espèrent “contourner le veto” russe au Conseil de sécurité des Nations unies (que la France préside ce mois d’août) au sujet de la Syrie ! Il est vrai que Moscou avait envoyé, au début du conflit, des signaux ambigus, laissant entendre par exemple que Bachar al-Assad n’était pas irremplaçable. Mais ce qu’on a pris pour de la modération était-il autre chose que de la politesse diplomatique ? Pour dissiper toute équivoque, le Kremlin adresse depuis quelques semaines des signaux clairs qui montrent qu’avec l’appui de la Chine – et aussi des autres Brics (2) – , il ne lâchera pas le régime Assad : envois d’armes et de conseillers militaires, gesticulations maritimes, dernières déclarations de Poutine lui-même. La Russie, géographiquement voisine du Proche-Orient et qui a, elle, le souci de défendre les chrétiens orthodoxes, s’accroche très fort à sa dernière position dans la région. Comment s’en étonner ? Le port de Tartous, sa seule base en Méditerranée, a pour elle un caractère vital.

C’est avec beaucoup de légèreté que Washington, Paris et Londres espèrent la faire céder. On ne mesure pas par ailleurs à quel point l’affaire libyenne a été vécue comme une humiliation et une tromperie par les Russes et les Chinois. Ils considèrent que les Occidentaux ont largement outrepassé le mandat que le Conseil de sécurité, avec leur accord, avait donné et qu’on ne les y reprendra pas. L’acharnement mis par Washington à vouloir à tout prix renverser le régime Assad ne semble plus relever d’une rationalité ordinaire mais de l’hybris d’une grande puissance irascible qui ne supporte pas qu’on lui résiste. Celui de la France à lui emboîter le pas est, lui, parfaitement incompréhensible. Au temps de la guerre froide, on savait que la divergence des points de vue entre les deux blocs ne devait pas laisser place aux malentendus.

 Si la paix a pu être alors préservée, c’est parce que personne n’était dupe de sa propre propagande. Acceptant leurs différences, les uns et les autres pouvaient pratiquer le crisis control. Le manichéisme hystérique, illustré par les récentes déclarations de Juppé, traitant l’attitude des Russes de « criminelle », le permet-il encore ? « Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre. » Est-ce ce qui arrive aujourd’hui à l’Occident ? En poursuivant avec tant d’insistance leur offensive en Syrie par mercenaires interposés, par des sanctions et par une campagne médiatique sans précédent en temps de paix, les Américains et les Français se sont mis eux-mêmes devant le risque de n’avoir bientôt plus à choisir qu’entre une reculade humiliante et un conflit frontal avec la Russie, dont les conséquences seraient incalculables. Roland Hureaux, ancien préfet.

 http://www.valeursactuelles.com/parlons-vrai/parlons-vrai/et-si-l’on-pensait-aux-chrétiens-de-syrie2 0120808.html

(1) mot grec signifiant « orgueil démesuré »  en français et « le diable » en arabe

(2) Brics: Brésil, Russie, Iran, Chine, Afrique du Sud.

23 juillet, 2012

Tout savoir sur la vraie situation en Syrie.

Classé dans : histoire,international,religion,Syrie — dompaul @ 15:27

NOS MINISTRES, JUPPE HIER, FABIUS AUJOURD’HUI SONT-ILS MAL RENSEIGNES,
MAL CONSEILLES, OU NAÏFS ?

Invité de l’Association Régionale Nice Côte d’Azur de l’IHEDN (AR29), le 27 juin 2012,
Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, reconnu
bien au-delà de l’Hexagone pour son expertise du monde arabo-musulman, a livré aux
auditeurs son sentiment au cours d’une conférence qui a connu un vif succès.
………………………………………………………………….
Les réseaux sociaux n’ont rien à voir avec la prise du pouvoir par les Islamistes en Afrique du Nord et au proche-Orient

L’expression « printemps arabe » est censée faire référence au « Printemps des peuples » de
1848. Depuis la révolte de Sidi Bouzid, le 17 décembre 2010, la contagion s’est étendue de
la Tunisie successivement à l’Égypte, à la Libye, à Bahrein, au Yémen et enfin en Syrie.
Contrairement à ce qui a pu être dit, ces contestations populaires, d’une ampleur et d’une
intensité très variables, n’ont pas été le fait des « réseaux sociaux », dans des pays où l’accès à
Internet est réduit à une minorité de personnes « branchées » et où les moyens de blocage du
Net sont très développés. Même si les aspirations de ces divers peuples visaient à chasser
des dirigeants corrompus pour favoriser l’instauration d’une démocratie, les manifestants en
reprenant le slogan « Dégage ! » (« Erhal » en arabe) entendaient réclamer un meilleur
partage des richesses pour améliorer leurs conditions de vie, obtenir des emplois et retrouver
une certaine dignité (« karama » en arabe). En fait, ces révoltes, révolutions ou encore «
réveil arabe » ont en commun d’avoir été financées par le Qatar et d’autres monarchies du
Golfe et d’avoir été encadrées par les Frères musulmans. Le résultat ne s’est pas fait attendre
: on en voit déjà les effets en Tunisie, en Libye et bientôt en Égypte. La question que l’on est
en droit de se poser est : par quel miracle, les Européens ont-ils pu soutenir à ce point des
mouvements qui vont à la fois à l’encontre des intérêts mêmes de ces populations et aussi des
nôtres. Si la démocratisation de ces pays ne nous laisse pas indifférent, les voir retomber
dans une nouvelle forme de soumission plus insidieuse n’augure rien de bon pour l’avenir.
Depuis plus d’un an, ce printemps arabe n’en finit pas. La Syrie est le dernier pays à avoir été
pris dans une tourmente qui a mis le pays à feu et à sang.

Les pires conjectures formulées au premier semestre 2011 concernant les mouvements de
révolte arabes deviennent aujourd’hui réalité. Je les avais largement exposées dans divers
ouvrages et revues [1] à contre courant d’une opinion occidentale généralement enthousiaste
et surtout naïve. Car il fallait tout de même être naïf pour croire que, dans des pays soumis
depuis un demi-siècle à des dictatures qui avaient éliminé toute forme d’opposition libérale
et pluraliste, la démocratie et la liberté allaient jaillir comme le génie de la lampe par la seule
vertu d’un Internet auquel n’a accès qu’une infime minorité de privilégiés de ces sociétés.
Une fois passé le bouillonnement libertaire et l’agitation des adeptes de Facebook, il a bien
fallu se rendre à l’évidence. Le pouvoir est tombé dans les mains des seules forces politiques
structurées qui avaient survécu aux dictatures nationalistes parce que soutenues
financièrement par les pétromonarchies théocratiques dont elles partagent les valeurs et
politiquement par les Occidentaux parce qu’elles constituaient un bouclier contre l’influence
du bloc de l’Est : les forces religieuses fondamentalistes. Et le « printemps arabe » n’a mis
que six mois à se transformer en « hiver islamiste ».

En Tunisie et en Égypte, les partis islamistes, Frères musulmans et extrémistes salafistes se
partagent de confortables majorités dans les Parlements issus des révoltes populaires. Ils
cogèrent la situation avec les commandements militaires dont ils sont bien contraints de
respecter le rôle d’acteurs économiques dominants mais s’éloignent insidieusement des
revendications populaires qui les ont amenés au pouvoir. Constants dans leur pratique du
double langage, ils font exactement le contraire de ce qu’ils proclament. En, Égypte, après
avoir affirmé sur la Place Tahrir au printemps 2011 qu’ils n’aspiraient nullement au pouvoir,
ils revendiquent aujourd’hui la présidence de la République, la majorité parlementaire et
l’intégralité du pouvoir politique.
En Tunisie, et après avoir officiellement renoncé à inclure la charia dans la constitution, ils
organisent dans les provinces et les villes de moyenne importance, loin de l’attention des
médias occidentaux, des comités de vigilance religieux pour faire appliquer des règlements
inspirés de la charia. Ce mouvement gagne progressivement les villes de plus grande
importance et même les capitales où se multiplient les mesures d’interdiction en tous genres,
la censure des spectacles et de la presse, la mise sous le boisseau des libertés fondamentales
et, bien sûr, des droits des femmes et des minorités non sunnites.

L’OTAN installe des dictatures  intégristes financées par le Qatar et l’Arabie Saoudite

Et ces forces politiques réactionnaires n’ont rien à craindre des prochaines échéances
électorales. Largement financées par l’Arabie et le Qatar pour lesquels elles constituent un
gage de soumission dans le monde arabe, elles ont tous les moyens d’acheter les consciences
et de se constituer la clientèle qui perpétuera leur domination face à un paysage politique
démocratique morcelé, sans moyens, dont il sera facile de dénoncer l’inspiration étrangère et
donc impie.
La Libye et le Yémen ont sombré dans la confusion. Après que les forces de l’OTAN,
outrepassant largement le mandat qui leur avait été confié par l’ONU, ont détruit le régime
du peu recommandable Colonel Kadhafi, le pays se retrouve livré aux appétits de bandes et
tribus rivales bien décidées à défendre par les armes leur pré carré local et leur accès à la
rente. L’éphémère « Conseil National de transition » porté aux nues par l’ineffable Bernard
Henri Lévy est en train de se dissoudre sous les coups de boutoir de chefs de gangs
islamistes, dont plusieurs anciens adeptes d’Al-Qaïda, soutenus et financés par le Qatar qui
entend bien avoir son mot à dire dans tout règlement de la question et prendre sa part dans
l’exploitation des ressources du pays en hydrocarbures.

Au Yémen, le départ sans gloire du Président Ali Abdallah Saleh rouvre la porte aux forces
centrifuges qui n’ont pas cessé d’agiter ce pays dont l’unité proclamée en 1990 entre le nord
et le sud n’a jamais été bien digérée, surtout par l’Arabie Séoudite qui s’inquiétait des
foucades de ce turbulent voisin et n’a eu de cesse d’y alimenter la subversion
fondamentaliste. Aujourd’hui, les chefs de tribus sunnites du sud et de l’est du pays, dont
certains se réclament d’Al-Qaïda et tous du salafisme, entretiennent un désordre sans fin aux
portes de la capitale, Sanaa, fief d’une classe politique traditionnelle zaydite – branche
dissidente du chiisme – insupportable pour la légitimité de la famille séoudienne.
Seul le régime syrien résiste à ce mouvement généralisé d’islamisation au prix d’une
incompréhension généralisée et de l’opprobre internationale.
Avant de développer ce sujet, je crois devoir faire une mise au point puisque d’aucuns
croient déceler dans mes propos et prises de positions des relents d’extrême droite et de
complaisance pour les dictatures.
Je me rends régulièrement en Syrie depuis 45 ans et y ai résidé pendant plusieurs années. Je
ne prétends pas connaître intimement ce pays mais je pense quand même mieux le connaître
que certains de ces journalistes qui en reviennent pleins de certitudes après un voyage de
trois ou quatre jours.

Les Alaouites: une minorité qui se défendra jusqu’à la mort

Mes activités m’ont amené à devoir fréquenter à divers titres les responsables des services de
sécurité civils et militaires syriens depuis la fin des années 70. J’ai pu constater qu’ils ne font
ni dans la dentelle ni dans la poésie et se comportent avec une absolue sauvagerie. Ce n’est
pas qu’ils ont une conception différente des droits de l’homme de la nôtre. C’est qu’ils n’ont
aucune conception des droits de l’homme…
Leur histoire explique en grande partie cette absence. D’abord, ils puisent leur manière d’être
dans quatre siècles d’occupation par les Turcs ottomans, grands experts du pal, de
l’écorchage vif et du découpage raffiné. Ensuite, ils ont été créés sous la houlette des troupes
coloniales françaises pendant le mandat de 1920 à 1943, et, dès l’indépendance du pays,
conseillés techniquement par d’anciens nazis réfugiés, de 1945 jusqu’au milieu des années
50, et ensuite par des experts du KGB jusqu’en 1990. Tout ceci n’a guère contribué à
développer chez eux le sens de la douceur, de la tolérance et du respect humain.
Quant au régime syrien lui-même, il ne fait aucun doute dans mon esprit que c’est un régime
autoritaire, brutal et fermé. Mais le régime syrien n’est pas la dictature d’un homme seul, ni
même d’une famille, comme l’étaient les régimes tunisien, égyptien, libyen ou irakien. Tout
comme son père, Bashar el-Assad n’est que la partie visible d’un iceberg communautaire
complexe et son éventuel départ ne changerait strictement rien à la réalité des rapports de
pouvoir et de force dans le pays. Il y a derrière lui 2 millions d’Alaouites encore plus résolus
que lui à se battre pour leur survie et plusieurs millions de minoritaires qui ont tout à perdre
d’une mainmise islamiste sur le pouvoir, seule évolution politique que l’Occident semble
encourager et promouvoir dans la région.
Quand je suis allé pour la première fois en Syrie en 1966, le pays était encore politiquement
dominé par sa majorité musulmane sunnite qui en détenait tous les leviers économiques et
sociaux. Et les bourgeois sunnites achetaient encore – parfois par contrat notarié – des jeunes
gens et de jeunes filles de la communauté alaouite dont ils faisaient de véritables esclaves à
vie, manouvriers agricoles ou du bâtiment pour les garçons, bonnes à tout faire pour les
filles.
Les Alaouites sont une communauté sociale et religieuse persécutée depuis plus de mille
ans. Je vous en donne ici une description rapide et schématique qui ferait sans doute hurler
les experts mais le temps nous manque pour en faire un exposé exhaustif.
Issus au Xè siècle aux frontières de l’empire arabe et de l’empire byzantin d’une lointaine
scission du chiisme, ils pratiquent une sorte de syncrétisme mystique compliqué entre des
éléments du chiisme, des éléments de panthéisme hellénistique, de mazdéisme persan et de
christianisme byzantin. Ils se désignent eux mêmes sous le nom d’Alaouites – c’est à dire de
partisans d’Ali, le gendre du prophète – quand ils veulent qu’on les prenne pour des
Musulmans et sous le nom de Nosaïris – du nom de Ibn Nosaïr, le mystique chiite qui a
fondé leur courant – quand ils veulent se distinguer des Musulmans. Et – de fait – ils sont
aussi éloignés de l’Islam que peuvent l’être les chamanistes de Sibérie.

La fatwa d’Ibn Taymiyya

Et cela ne leur a pas porté bonheur…. Pour toutes les religions monothéistes révélées, il n’y
a pas pire crime que l’apostasie. Les Alaouites sont considérés par l’Islam sunnite comme les
pires des apostats. Cela leur a valu au XIVè siècle une fatwa du jurisconsulte salafiste Ibn
Taymiyya, l’ancêtre du wahhabisme actuel, prescrivant leur persécution systématique et leur
génocide. Bien que Ibn Taymiyyah soit considéré comme un exégète non autorisé, sa fatwa
n’a jamais été remise en cause et est toujours d’actualité, notamment chez les salafistes, les
wahhabites et les Frères musulmans. Pourchassés et persécutés, les Alaouites ont dû se
réfugier dans les montagnes côtières arides entre le Liban et l’actuelle Turquie tout en
donnant à leurs croyances un côté hermétique et ésotérique, s’autorisant la dissimulation et le
mensonge pour échapper à leurs tortionnaires.
Il leur a fallu attendre le milieu du XXè siècle pour prendre leur revanche. Soumis aux
occupations militaires étrangères depuis des siècles, les bourgeois musulmans sunnites de
Syrie ont commis l’erreur classique des parvenus lors de l’indépendance de leur pays en
1943. Considérant que le métier des armes était peu rémunérateur et que l’institution
militaire n’était qu’un médiocre instrument de promotion sociale, ils n’ont pas voulu y
envoyer leurs fils. Résultat : ils ont laissé l’encadrement de l’armée de leur tout jeune pays
aux pauvres, c’est à dire les minorités : Chrétiens, Ismaéliens, Druzes, Chiites et surtout
Alaouites. Et quand vous donnez le contrôle des armes aux pauvres et aux persécutés, vous
prenez le risque à peu près certain qu’ils s’en servent pour voler les riches et se venger d’eux.
C’est bien ce qui s’est produit en Syrie à partir des années 60.
Dans les années 70, Hafez el-Assad, issu d’une des plus modestes familles de la communauté
alaouite, devenu chef de l’armée de l’air puis ministre de la défense, s’est emparé du pouvoir
par la force pour assurer la revanche et la protection de la minorité à laquelle sa famille
appartient et des minorités alliées – Chrétiens et Druzes – qui l’ont assisté dans sa marche au
pouvoir. Ils s’est ensuite employé méthodiquement à assurer à ces minorités – et en
particulier à la sienne – le contrôle de tous les leviers politiques, économiques et sociaux du
pays selon des moyens et méthodes autoritaires dont vous pourrez trouver la description
détaillée dans un article paru il y maintenant près de vingt ans.[2]
Face à la montée du fondamentalisme qui progresse à la faveur de tous les bouleversements
actuels du monde arabe, son successeur se retrouve comme les Juifs en Israël, le dos à la mer
avec le seul choix de vaincre ou mourir. Les Alaouites ont été rejoints dans leur résistance
par les autres minorités religieuses de Syrie, Druzes, Chiites, Ismaéliens et surtout par les
Chrétiens de toutes obédiences instruits du sort de leurs frères d’Irak et des Coptes d’Égypte.
Car, contrairement à la litanie que colportent les bien-pensants qui affirment que « si l’on
n’intervient pas en Syrie, le pays sombrera dans la guerre civile »…. eh bien non, le pays ne
sombrera pas dans la guerre civile. La guerre civile, le pays est dedans depuis 1980 quand un
commando de Frères musulmans s’est introduit dans l’école des cadets de l’armée de terre
d’Alep, a soigneusement fait le tri des élèves officiers sunnites et des alaouites et a massacré
80 cadets alaouites au couteau et au fusil d’assaut en application de la fatwa d’Ibn Taymiyya.
Les Frères l’ont payé cher en 1982 à Hama – fief de la confrérie – que l’oncle de l’actuel
président a méthodiquement rasée en y faisant entre 10 et 20.000 morts. Mais les violences
intercommunautaires n’ont jamais cessé depuis, même si le régime a tout fait pour les
dissimuler.
Alors, proposer aux Alaouites et aux autres minorités non arabes ou non sunnites de Syrie
d’accepter des réformes qui amèneraient les islamistes salafistes au pouvoir revient très
exactement à proposer aux Afro-américains de revenir au statu quo antérieur à la guerre de
sécession. Ils se battront, et avec sauvagerie, contre une telle perspective.

L’opposition en Syrie: des fanatiques salafistes qui n’aspirent qu’à exterminer les autres communautés religieuses, dont les Chrétiens

Peu habitué à la communication, le régime syrien en a laissé le monopole à l’opposition.
Mais pas à n’importe quelle opposition. Car il existe en Syrie d’authentiques démocrates
libéraux ouverts sur le monde, qui s’accommodent mal de l’autoritarisme du régime et qui
espéraient de Bashar el-Assad une ouverture politique. Ils n’ont obtenu de lui que des
espaces de liberté économique en échange d’un renoncement à des revendications de
réformes libérales parfaitement justifiées. Mais ceux-là, sont trop dispersés, sans moyens et
sans soutiens. Ils n’ont pas la parole et sont considérés comme inaudibles par les médias
occidentaux car, en majorité, ils ne sont pas de ceux qui réclament le lynchage médiatisé du
« dictateur » comme cela a été fait en Libye.
Si vous vous vous informez sur la Syrie par les médias écrits et audiovisuels, en particulier
en France, vous n’aurez pas manqué de constater que toutes les informations concernant la
situation sont sourcées « Observatoire syrien des droits de l’homme » (OSDH) ou plus
laconiquement « ONG », ce qui revient au même, l’ONG en question étant toujours
l »Observatoire syrien des droits de l’homme.

l »Observatoire syrien des droits de l’homme: encore  une imposture.
L’observatoire syrien des droits de l’homme, c’est une dénomination qui sonne bien aux
oreilles occidentales dont il est devenu la source d’information privilégiée voire unique. Il n’a
pourtant rien à voir avec la respectable Ligue internationale des droits de l’homme. C’est en
fait une émanation de l’Association des Frères musulmans et il est dirigé par des militants
islamistes dont certains ont été autrefois condamnés pour activisme violent, en particulier
son fondateur et premier Président, Monsieur Ryadh el-Maleh. L’Osdh s’est installé à la fin
des années 80 à Londres sous la houlette bienveillante des services anglo-saxons et
fonctionne en quasi-totalité sur fonds séoudiens et maintenant qataris.
Je ne prétends nullement que les informations émanant de l’OSDH soient fausses, mais,
compte tenu de la genèse et de l’orientation partisane de cet organisme, je suis tout de même
surpris que les médias occidentaux et en particulier français l’utilisent comme source unique
sans jamais chercher à recouper ce qui en émane.
Second favori des médias et des politiques occidentaux, le Conseil National Syrien, créé en
2011 à Istanbul sur le modèle du CNT libyen et à l’initiative non de l’État turc mais du parti
islamiste AKP. Censé fédérer toutes les forces d’opposition au régime, le CNS a rapidement
annoncé la couleur. Au sens propre du terme…. Le drapeau national syrien est composé de
trois bandes horizontales. L’une de couleur noire qui était la couleur de la dynastie des
Abbassides qui a régné sur le monde arabe du 9è au 13è siècle. L’autre de couleur blanche
pour rappeler la dynastie des Omeyyades qui a régné au 7è et 8è siècle. Enfin, la troisième,
de couleur rouge, censée représenter les aspirations socialisantes du régime. Dès sa création,
le CNS a remplacé la bande rouge par la bande verte de l’islamisme comme vous pouvez le
constater lors des manifestations anti-régime où l’on entend plutôt hurler « Allahou akbar ! »
que des slogans démocratiques.

Cela dit, la place prédominante faite aux Frères musulmans au sein du CNS par l’AKP turc
et le Département d’État américain a fini par exaspérer à peu près tout le monde. La Syrie
n’est pas la Libye et les minorités qui représentent un bon quart de la population entendent
avoir leur mot à dire, même au sein de l’opposition. Lors d’une visite d’une délégation
d’opposants kurdes syriens à Washington en avril dernier, les choses se sont très mal
passées. Les Kurdes sont musulmans sunnites mais pas Arabes. Et en tant que non-arabes, ils
sont voués à un statut d’infériorité par les Frères. Venus se plaindre auprès du Département
d’État de leur marginalisation au sein du CNS, ils se sont entendus répondre qu’ils devaient
se soumettre à l’autorité des Frères ou se débrouiller tout seuls. Rentrés à Istanbul très
fâchés, ils se sont joints à d’autres opposants minoritaires pour démettre le président du CNS,
Bourhan Ghalioun, totalement inféodé aux Frères, et le remplacer par un Kurde,
Abdelbassett Saïda qui fera ce qu’il pourra – c’est à dire pas grand chose – pour ne perdre ni
l’hospitalité des islamistes turcs, ni l’appui politique des néo-conservateurs Américains, ni,
surtout, l’appui financier des Séoudiens et des Qataris.
Tout cela fait désordre, bien sûr, mais est surtout révélateur de l’orientation que les États
islamistes appuyés par les néo-conservateurs américains entendent donner aux mouvements
de contestation dans le monde arabe.
Ce ne sont évidemment pas ces constatations qui vont rassurer les minorités de Syrie et les
inciter à la conciliation ou à la retenue. Les minorités de Syrie – en particulier, les Alaouites
qui sont en possession des appareils de contrainte de l’État – sont des minorités inquiètes
pour leur survie qu’elles défendront par la violence. Faire sortir le président syrien du jeu
peut à la rigueur avoir une portée symbolique mais ne changera rien au problème. Ce n’est
pas lui qui est visé, ce n’est pas lui qui est en cause, c’est l’ensemble de sa communauté qui
se montrera encore plus violente et agressive si elle perd ses repères et ses chefs. Plus le
temps passe, plus la communauté internationale entendra exercer des pressions sur les
minorités menacées, plus les choses empireront sur le modèle de la guerre civile libanaise
qui a ensanglanté ce pays de 1975 à 1990.
Il aurait peut être été possible à la communauté internationale de changer la donne il y a un
an en exigeant du pouvoir syrien des réformes libérales en échange d’une protection
internationale assurée aux minorités menacées. Et puisque l’Arabie et la Qatar – deux
monarchies théocratiques se réclamant du wahhabisme – sont théoriquement nos amies et
nos alliées, nous aurions pu leur demander de déclarer la fatwa d’Ibn Taymiyyah obsolète,
nulle et non avenue afin de calmer le jeu. Il n’en a rien été. À ces minorités syriennes
menacées, l’Occident, France en tête, n’a opposé que la condamnation sans appel et
l’anathème parfois hystérique tout en provoquant partout – politiquement et parfois
militairement – l’accession des intégristes islamistes au pouvoir et la suprématie des États
théocratiques soutenant le salafisme politique.
Débarrassés des ténors sans doute peu vertueux du nationalisme arabe, de Saddam Hussein,
de Ben Ali, de Moubarak, de Kadhafi, à l’abri des critiques de l’Irak, de l’Algérie et de la
Syrie englués dans leurs conflits internes, les théocraties pétrolières n’ont eu aucun mal à
prendre avec leurs pétrodollars le contrôle de la Ligue Arabe et d’en faire un instrument de
pression sur la communauté internationale et l’ONU en faveur des mouvements politiques
fondamentalistes qui confortent leur légitimité et les mettent à l’abri de toute forme de
contestation démocratique.
Que les monarchies réactionnaires défendent leurs intérêts et que les forces politiques
fondamentalistes cherchent à s’emparer d’un pouvoir qu’elles guignent depuis près d’un siècle
n’a rien de particulièrement surprenant. Plus étrange apparaît en revanche l’empressement
des Occidentaux à favoriser partout les entreprises intégristes encore moins démocratiques
que les dictatures auxquelles elles se substituent et à vouer aux gémonies ceux qui leur
résistent.

La France, complice des bandes armées de criminels qui exterminent les populations du Sahel 
Prompt à condamner l’islamisme chez lui, l’Occident se retrouve à en encourager les
maneuvres dans le monde arabe et musulman. La France, qui n’a pas hésité à engager toute
sa force militaire pour éliminer Kadhafi au profit des djihadistes et à appeler la communauté
internationale à en faire autant avec Bashar el-Assad, assiste, l’arme au pied, au dépeçage du
Mali par des hordes criminelles qui se disent islamistes parce que leurs rivaux politiques ne
le sont pas.
De même les médias et les politiques occidentaux ont assisté sans broncher à la répression
sanglante par les chars séoudiens et émiratis des contestataires du Bahraïn, pays à majorité
chiite gouverné par un autocrate réactionnaire sunnite. De même les massacres répétés de
Chrétiens nigérians par les milices du Boko Haram ne suscitent guère l’intérêt des médias et
encore moins la condamnation par nos politiques. Quant à l’enlèvement et la séquestration
durable de quatre membres de la Cour Pénale Internationale par des « révolutionnaires »
libyens, elle est traitée en mode mineur et passe à peu près inaperçue dans nos médias dont
on imagine l’indignation explosive si cet enlèvement avait été le fait des autorités syriennes,
algériennes ou de tel autre pays non encore « rentré dans le rang » des « démocratures », ces
dictatures islamistes sorties des urnes.
À défaut de logique, la morale et la raison nous invitent tout de même à nous interroger sur
cette curieuse schizophrénie de nos politiques et nos médias. L’avenir dira si notre
fascination infantile pour le néo-populisme véhiculé par Internet et si les investissements
massifs du Qatar et de l’Arabie dans nos économies en crise valaient notre complaisance face
à la montée d’une barbarie dont nous aurions tort de croire que nous sommes à l’abri.
Nice le 27 juin 2012
Alain Chouet
« Our coverage of the Arab Spring was over-excited, admits BBC » : Head of news admits reporters may have failed
to explore both sides of the story. Countries where regimes were not overthrown were ignored, says BBC Trust
report by former UN director of communications. Two thirds of mobile footage and other user-generated content
was broadcast without any caveats
« La sortie de crise au Sahel passe par une refondation de la relation franco-algérienne » de Richard Labévière.
« Une analyse de la crise syrienne » de Frédéric Pichon in Cahiers EPEE, Xenophon n°24, publié le 29.6.2012.
« Les ambiguïtés du « Printemps arabe » : Texte publié sur les site internet de l’association des anciens des services
spéciaux de la défense nationale ( ) (2011) « Où en est Al-Qaida » : Table ronde au Sénat sur le thème : le
29.01.2010.
« L’Association des Frères musulmans : Chronique d’une barbarie annoncée » (2006) — « The Association of
Muslim Brothers »
« Introduction à l’Atlas Mondial de l’Islam activiste » (2006)
« Violence islamique : quels acteurs ? quelles menaces ? quelles réponses ? »
« L’Islam confisqué : Stratégies dynamiques pour un ordre statique » (Texte publié en 1994 in « Moyen Orient :
migrations, démocratisations, médiations » sous la direction de Riccardo Bocco et Mohammed Reza Djalili aux
Presses Universitaires de France

Nota:Les sous-titres sont de la rédaction du blog

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Syrie: les dangers de la presse consensuelle

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